En cette période de stress, beaucoup d'enfants font de nouveau "pipi au lit". Au lieu de les punir ou de crier après lui, prenez l'habitude de les écouter car ceux sont nos miroirs. C'est à dire, qu'ils expriment très haut ce que l'on pense tout bas. Jusqu'à l'âge de 10ans, apprenez à écouter , en tant que parents, les émotions que vous avez pu refouler. Encore plus pour les enfants du nouveau Monde qui sont hypersensibles.
Le fait de se laisser aller durant le sommeil me renseigne sur certaines émotions de
crainte ou de peur que vit mon enfant par rapport à l’autorité parentale ou scolaire.
Si je suis cet enfant qui souffre d’incontinence, il peut s’agir pour moi d’une façon de libérer les émotions (que l’urine représente) que je retiens pendant la journée, souvent parce que j’ai peur qu’on me punisse ou par peur de déplaire aux autres et de ne plus être aimé. J’exprime ainsi un profond mal-être. Je vis tellement de pression pendant la journée que je dois la relâcher la nuit venue. Cette pression vient très souvent de ma famille ou du milieu scolaire.
C’est comme si je me dressais contre mes parents qui possèdent « l’autorité suprême ». C’est une petite revanche car cela réveille habituellement de la colère chez eux. Je vis un conflit par rapport à l’encadrement qu’on me donne. Puisque je ne peux pas m’exprimer pendant le jour, je le fais la nuit. Il y a une notion de secret rattaché à ce que je vis : je veux que personne ne découvre mon secret et je veux bien le garder mais c’est plus fort que moi et c’est habituellement pendant la nuit, quand tout le monde dort et dans la noirceur de ma chambre, que je vais me laisser aller.
J’ai peur de pleurer ou d'exprimer mes émotions devant mes parents, je le fais donc dans le silence. Je veux ainsi éviter de voir leur réaction par rapport à mes pleurs mais j’aurai à faire face à leur réaction le matin venu.
Tout comme les animaux vont marquer leur territoire avec leur urine, de même moi, comme enfant, je peux sentir inconsciemment le besoin d’en faire autant, comme pour définir mon « petit territoire d’enfant » que j’ai peur qu’on m’enlève ou qu’on transgresse, vivant ainsi beaucoup d’insécurité. Mon insécurité sera aussi ravivée si on me force à dormir dans la noirceur.
Comme enfant, je peux vivre un sentiment de séparation intense par rapport à quelqu’un ou à quelque chose que j’aime, et c’est comme si, pendant la nuit, j’appelais « à l’aide » car j’ai besoin de « chaleur ». C’est mon sentiment de honte et d’impuissance qui crie au secours.
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