La « mal à dit ! » (Maladie)
......
Cette phrase allait raisonner en moi assez souvent, au plus profond de mon être!
Comme si je devais trouver la réponse.
J’ai bien mis 3 ans pour comprendre le sens de cette phrase ;
« L’or dans les mains »
Je n’avais pas beaucoup d’indices ! Il fallait que je trouve seule la réponse. Pas forcément simple de comprendre ou du moins, je n’étais peut-être pas prête !
Il est certain que je savais masser, je dessinais un peu, bricolais à mes heures perdues. Mais de là, à avoir un don quelconque ???
Comme à mon habitude, j’ai fait des recherches sur internet mais sans trop avoir trouvé de réponses, j’ai repris le rythme de ma vie.
Travail, Boulot, Dodo, famille!
Mais cela ne remettait pas en cause ma nouvelle philosophie de vie :
Vivre l’instant présent !!!
J’avais déjà fait un bon bout de chemin dans l’évolution de la paix intérieure, mais il est tellement facile de retomber dans nos travers. Pourtant j’étais dans un désir constant de sérénité et de stabilité. J’avais une chanson que j’avais pris plaisir à chanter très souvent sous la douche ou dans ma voiture, sourire aux lèvres:
« Je veux de l’amour, de la joie et
de la bonne humeur !!! »
J’étais beaucoup plus en adéquation avec mes attentes et mes besoins, fuyant les sources de stress, une vie un peu plus équilibrée et paisible. Les effets se faisaient déjà ressentir sur mon entourage qui me trouvait beaucoup plus souriante et apaisée.
Forcément au travail, je prenais plus de recul sur les choses et quand je me sentais dépassée, je faisais de la méditation ou des séances de respirations pour évacuer le stress ou la pression. Passionnée dans tout ce que j’entreprends en général, je ne comptais pas mes heures au taff. C’est facile quand on est cadre, on peut facilement faire des heures.
On a connu une période compliquée avec des modifications dans l’organisation. L’impact fut immédiat dans tous les services et étant assez professionnelle j’ai souhaité être irréprochable et accompagner ce changement. De toute façon, cela ne sert à rien de lutter contre les événements, c’est source de souffrance. J’ai toujours apprécié apprendre et accepter de nouveaux challenges.
Je suis une personne sur qui on peut compter ! Toujours volontaire et motivée, j’avais évolué dans cette petite entreprise et je ne pouvais pas la laisser tomber.
Malheureusement, l’environnement professionnel est devenu de plus en plus compliqué. Augmentation de nos tâches au quotidien. L’ambiance était stressante. Nous avions comme mission de changer notre logiciel informatique dans un délai défiant toute concurrence en plus de notre travail.
Rapidement submergée car on m’avait donné différentes fonctions en plus de celles que je faisais... Vous devez vous dire, mais bon sang, elle l’a cherché ? Pourquoi elle n’a pas refusé ? Dit « non ».
Et bien, plus facile à dire qu’à faire figurez vous !
Quand nous sommes enfant, vers 2-3ans, on apprend le sens de ce mot « Non ». On apprend l’affirmation de soi, l’autonomie, on s’oppose à ses parents. C’est aussi une forme d’attention car nos parents répétaient ou se fâchaient.
Il y avait en soi, toujours une réaction et on avait l’impression d’exister et de s’affirmer ! Ensuite, on apprend les effets quand on s’affirme (colère, punition,…)
On aurait du dire « Oui », lol ! On attire plus de désagréments que d’amour. Et encore plus, selon notre éducation. Mais cela fait partie de notre a apprentissage de la vie.
En grandissant, on a toujours autant besoin d’amour et comme on ne sait pas comment le trouver par soi même. Il suffit que l’on ne s’aime pas suffisamment, on n’ose pas dire « Non » de peur de blesser l’autre, de ne plus avoir d’amis ou recevoir de l’amour.
Dans la vie d’adulte, à force de tout accepter, de céder sur tout, on n’est plus soi-même par manque d’estime de soi et de confiance en soi aussi. Le plus souvent, nous sommes pris pour des bonnes poires, notre entourage ne nous respecte pas et on ne se sent pas écouté ni compris. Parfois certains se renferment sur eux, en évitant des personnes, ne répondent plus au téléphone ou inventent des mensonges…
Lorsque vous dites « oui » aux autres, assurez-vous que vous ne dites pas « non » à vous-même.
(Paulo Coelho)
Et oui, je faisais les choses parce que je ne savais pas dire « non ». Ou quand je ne faisais pas, je ne savais pas m’affirmer. Quand on est dans la spirale on ne voit pas les choses comme ça !
Les risques psychosociaux ont été sous évalués, et je fus une des premières à avoir les effets dévastateurs sur moi.
Mon corps a fait de multiples alertes (douleurs au niveau du dos, cervicales, mal de tête, fatigue, douleurs au niveau de la poitrine,) Je ne savais pas ce qui se tramait en moi ! De toute façon, la tête dans le « guidon », je n’étais plus du tout lucide sur les événements. Je n’avais pas le temps ! Trop fatiguée pour ça. Je refusais de voir que mon corps n’en pouvait plus !!! La raison avait pris le dessus sur le cœur… Mais pas pour bien longtemps.
Par simplicité ou manque de temps, j’absorbais des anti-inflammatoires, décontractants, des somnifères,... parfois des séances d’ostéopathie quand je ne pouvais plus bouger.
Ma vie était redevenue une tornade dont je ne gérais rien, je subissais… détruisant tout sur son passage.
Pour moi, je me disais que c’était une mauvaise période à passer et que j’allais faire comme à chaque fois passer les différents obstacles et que le lendemain irait mieux…. Le proverbe dit bien après la pluie, le soleil !
Malheureusement j’en avais beaucoup trop fait… jusqu’au jour ou ?
« Mon corps a dit, STOP !!! ».
Pour la première fois, j’ai entendu le mot Burn Out .
« Mais non ! J’avais juste besoin de repos, j’étais fatiguée »
J’avais entendu ce mot dans les médias, mais ce n’est pas possible que cela m’arrive. J’ai fait le déni complet de ce mot au départ.
C’était absurde ; admettre que j’étais faible et que je n’avais pas atteint mon but ! Le but de quoi ? Mon but ? Finir ma mission ! Mais c’était impossible à faire…
Je me rendais bien compte que je n’étais pas moi-même, mon comportement avait changé :
Fatigue et épuisement mental, insomnie,
Troubles physiques, mal de dos, de tête, acouphènes, tachycardie, tension artérielle élevée, prise de poids,…
Troubles psychiques : irritabilité accrue, frustration, stress incontrôlé, inquiétude accrue
A de nombreuses reprises, mon entourage m’avait alertée de mon état qui se dégradait jour après jour. J’en n’avais pas conscience au plus profond de moi car j’avais connu des périodes difficiles et toujours tenu le coup. Mais j’avais trop tiré sur la machine, le moteur ne voulait plus avancer.
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